L’APPORT HYDRIQUE DE PATIENTS DIALYSES DANS UN PAYS CHAUD COMME LE MALI
Dans un climat sahélien comme c’est le cas au Mali, la gestion de l’apport hydrique est cruciale. Il est connu que les malades rénaux doivent réduire et limiter leur consommation en raison de la rétention d'eau et des problèmes d'équilibre électrolytique.
Malades rénaux, voici 5 conseils adéquats pour être maître de l'hydratation tout en respectant les restrictions hydriques.
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1. Déshydratation
Vous devrez jauger votre apport pour éviter la surcharge hydrique, mais attention à la déshydratation !
Surtout pendant le mois de mars où il fait chaud au Mali avec des températures pouvant atteindre 45 °C dans la région de Kayes, vous devez vous appuyer sur les symptômes de déshydratation que sont les lèvres sèches, les mictions rares ou les urines concentrées pour identifier les moments où boire de l’eau.
Recommandations pour un malade rénal vivant dans un pays chaud
- Planification des instants de consommation d’eau : des quantités d’eau réduites doivent être prises à intervalles réguliers le long de la journée. Le point clé est d’éviter l’absorption d’une grande quantité tout d’un coup, qui entraînerait une surcharge brusque des reins.
- Surveillance des aliments riches en eau autres que l’eau : c’est le cas des fruits comme la pastèque qui est composée à 90 % d’eau.
- Surveillance du sodium et du potassium : lorsqu’il fait chaud, la transpiration élimine des sels essentiels comme le sodium et le potassium. Un malade qui a une restriction sur le sodium et le potassium doit demander les recommandations médicales adéquates à son médecin.
- Utilisation des boissons à température ambiante : cela aura l’avantage de contrôler l’envie de boire en excès procurée par des boissons fraîches.
Conseils pratiques pour respecter la restriction hydrique
- Se rafraîchir sans boire : en mettant une serviette humide sur son front ou en prenant une douche froide
- Gérer la soif : sucer des glaçons peut soulager la sensation de soif sans apporter trop d'eau.
- Contrôler le sel : diminuer l'apport en sel dans les repas aide à l'éviction de la rétention d'eau et, par ricochet, de la sensation de soif.
Suivi médical et surveillance des symptômes
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- Surveiller son poids : car une prise peut être un signe de rétention d'eau, un indicateur clé pour le patient atteint de maladie rénale.
- Contrôler les œdèmes aux pieds ou aux chevilles, qui indiquent un excès d’eau lorsqu’ils sont gonflés.
- Consulter son néphrologue régulièrement pour ajuster son besoin en eau en fonction de l’évolution de la maladie rénale.
Impact de l’activité physique sur l’hydratation
Si la chaleur est excessivement présente, le malade rénal doit éviter les efforts physiques extrêmes en vue de réduire les pertes hydriques. Il est préférable d’effectuer l’activité au petit matin avant le lever du soleil, ou juste avant le crépuscule au petit soir.
En conclusion, au Mali comme dans d’autres pays sahéliens, un malade rénal doit respecter la restriction hydrique pour éviter une surcharge des reins, tout en surveillant les risques de déshydratation. L’enjeu ici est de protéger la fonction rénale restante et de prévenir les complications qui pourraient s’en suivre.
Tout au long de son parcours, le malade doit être suivi par les médecins, les agents de santé des centres communautaires de proximité, mais aussi des diététiciens compétents. C’est la collaboration entre ces différents acteurs qui permet une prise en charge efficace et pérenne. Dans un contexte de ressources médicales limitées comme celui du Mali, de difficultés accentuées dans les zones rurales, il est de la responsabilité du malade lui-même de se renseigner sur les meilleures habitudes alimentaires et de les mettre en application pour améliorer sa qualité de vie.